Le 16 septembre 2022, Mahsa Amini mourait des coups qu’elle avait reçus lors de son arrestation par la police iranienne trois jours plus tôt. Elle payait ainsi de sa vie « un port du voile inapproprié », quelques mèches de cheveux qu’elle avait laissé s’échapper de son voile. Sa mort déclenchait un immense mouvement de protestation dans tout son pays. Avec un courage inouï, lycéennes et lycéens, étudiantes et étudiants, le peuple iranien sont descendus dans les rues jour après jour en criant « Femme, Vie, Liberté » ! Ils dénonçaient inlassablement leur régime et réclamaient la fin de la dictature.
En réalité, la contestation n’a pas cessé, malgré une répression féroce, des arrestations et aussi des peines de mort prononcées, puis exécutées en représailles sur ceux qui défiaient les autorités. Personne n’a oublié les vagues d’empoisonnements dans les écoles de filles l’an dernier pour les décourager de poursuivre leurs études.
Le 23 septembre 2023, un an après la mort de Mahsa Amini, les cours ont repris dans les écoles et les universités, là où lycéens et étudiants ont été le fer de lance du soulèvement. Apprendre à écrire, à penser fait des lieux d’enseignement une menace insupportable pour un régime qui préfère l’ignorance à une pensée libre et critique.
Restons plus que jamais attentifs à la contestation du peuple iranien et au réveil des mouvements estudiantins d’il y a quelques mois. Les régimes autoritaires ont toujours parié sur le temps pour que s’effritent nos solidarités avec leurs opposantes et leurs opposants.
Le PEN Club français exprime son soutien total au peuple iranien en lutte pour la liberté et la démocratie. Femme, Vie, Liberté !