La journaliste ukrainienne Victoria Roshchyna a été tuée en captivité par les Russes. En août 2023, elle a été capturée par les forces russes alors qu’elle effectuait un reportage dans l’est de l’Ukraine occupée. Elle a été considérée comme disparue jusqu’en mai 2024, date à laquelle la Russie a admis la détenir sur son territoire.
- Au 3 octobre 2024, 1 169 objets du patrimoine culturel ukrainien et 2 093 objets de l’infrastructure culturelle ont été endommagés par l’agression russe. Les régions les plus touchées sont actuellement Kharkiv, Kherson et Donetsk, mais les données concernant les territoires temporairement occupés restent inconnues.
- L’APCE a reconnu l’Holodomor de 1932-1933 comme un génocide contre le peuple ukrainien. Les parlementaires ont également averti que la Russie fait courir à l’Ukraine le risque d’un nouveau génocide. En témoignent les massacres de Bucha et d’Irpin, la destruction systématique du patrimoine culturel, la déportation de dizaines de milliers d’enfants ukrainiens et l’utilisation d’armes lourdes dans des zones densément peuplées.
- La Russie poursuit ses attaques contre les infrastructures civiles et les bâtiments résidentiels en Ukraine. Selon un rapport de l’ONU, les frappes russes de l’été 2024 ont coûté la vie à 589 civils ukrainiens et blessé 2 685 personnes. Le mois de juillet 2024 a été le plus meurtrier pour les civils en Ukraine depuis octobre 2022, indique le rapport.
- Le 24 septembre, les forces russes ont frappé deux tours d’habitation à Kharkiv, tuant quatre personnes et en blessant 34. Le 28 septembre, la Russie a lancé une double frappe sur un hôpital à Sumy, tuant 10 personnes et en blessant 22.
- Le pays agresseur viole aussi systématiquement les lois et coutumes de la guerre. Depuis le 4 octobre, le bureau du procureur général de l’Ukraine a signalé qu’au moins 93 prisonniers de guerre ukrainiens ont été exécutés par des soldats russes sur le champ de bataille. La Russie a également torturé des soldats ukrainiens capturés pendant la guerre. On sait actuellement qu’au moins 177 prisonniers de guerre sont morts en captivité en Russie.
En septembre, cinq personnalités culturelles ukrainiennes ont été tuées par les attaques russes contre l’Ukraine.
- La mort du poète et militaire Taras Illia a été confirmée le 23 septembre. Illia était lauréat en 2013 du prix international Oles Honchar pour son recueil de poèmes Racines de l’océan (« Коріння океану »). Il est le fils des poètes Valentyna Otroshchenko et Valerii Illia. Taras Illia s’est engagé dans l’armée ukrainienne en juin 2024 et a été tué au combat peu après.
- Le 27 septembre, le danseur de ballet du Klaipeda State Music Theater (Lituanie) et militaire Artem Kolbasynskyi a été tué au combat. En 2019, Kovbasynskyi était diplômé de l’Académie de danse Serge Lyfar de Kiev et s’était ensuite installé en Lituanie. Après le début de l’invasion à grande échelle, il est retourné en Ukraine pour défendre son pays natal dans les rangs de l’armée ukrainienne.
En novembre, PEN Ukraine et Ukrainians Media ont lancé « People of Culture Taken Away By The War », un projet sur les personnalités culturelles tuées pendant la guerre russo-ukrainienne. Il s’agit d’une série de portraits issus de l’étude des réalisations de ces personnes, de conversations avec leurs proches et leurs collègues, et de voyages à travers l’Ukraine.
Le projet est régulièrement mis à jour avec de nouvelles histoires, que vous pouvez lire ici.
Depuis le début de la guerre, la Russie a tué 89 journalistes ukrainiens et étrangers et commis 637 crimes contre des journalistes et des médias en Ukraine. Les troupes russes continuent d’attaquer et d’enlever des membres de la presse sur le territoire ukrainien.
En septembre, trois professionnels des médias ont été tués au combat: Pavlo Parkhomenko, Ihor Zakharov et Stanislav Zhytnytskyi.
Le 2 octobre, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté la résolution « Personnes disparues, prisonniers de guerre et civils en captivité à la suite de la guerre d’agression de la Fédération de Russie contre l’Ukraine ». La résolution contient la première mention distincte des journalistes détenus. L’Assemblée rappelle que 30 citoyens journalistes et professionnels des médias ukrainiens sont toujours détenus illégalement par la Russie dans des conditions terribles.
Le mémorial en ligne Requiem de PEN Ukraine recueille les récits de journalistes décédés à la suite de l’agression russe. La mission du projet est de dire la vérité sur les professionnels des médias qui ont sacrifié leur vie pour montrer au monde le vrai visage de l’agresseur.
Par ailleurs, 27 000 livres d’éditeurs britanniques sont arrivés en Ukraine. Tous les livres, en anglais et en ukrainien, seront distribués dans les bibliothèques de différentes régions de l’Ukraine. Cette opération s’inscrit dans le cadre d’une initiative conjointe de PEN Ukraine, Book Aid International, PEN International, English PEN, Pineapple Lane et Nova Poshta Humanitarian.
Ce don de livres s’inscrit dans le prolongement d’une initiative conjointe d’organisations ukrainiennes et britanniques lancée en 2023. En 2023, Book Aid International a soutenu le projet Unbreakable Libraries de PEN Ukraine afin d’aider les bibliothèques touchées par la guerre pour la première fois.
La nouvelle donation de Book Aid International à Londres est particulière : elle contient près de 12 000 publications pour enfants et adolescents. Plus de 8 000 d’entre elles sont des exemplaires bilingues uniques imprimés par Pineapple Lane Publishing House avec le soutien de HP UK Inc Ltd.
- La journaliste Viktoriia Roshchyna tuée en captivité : un hommage à travers 7 de ses meilleurs articles(Ukraiinska Pravda) ;
- Volodymyr Yermolenko : Vie, mort et solidarité sociale en période sombre (The Kyiv Independent) ;
- Oleksandra Matviichuk : Lettre ouverte aux alliés de l’Ukraine : appel urgent à une aide à la défense aérienne (Ukrainska Pravda) ;
- Oleksandra Matviichuk, prix Nobel de la paix : « Je crains que le monde ne s’habitue à la guerre en Ukraine comme il l’a fait avec la guerre en Syrie » (EL PAÍS) ;
- Ukrainian Poet and Rock Star Fights Near Front and Performs Behind It (The New York Times) ;
- ‘I want space for jokes’ : how film-maker Iryna Tsilyk captures surreal life in Ukraine (The Guardian) ;
- C’était la ville la plus sûre d’Ukraine. Puis toute sa famille est morte (The Washington Post) ;
- Il y a un sentiment de sécurité ici » : les artistes qui maintiennent la culture en vie à Kharkiv (The Guardian) ;
- La littérature tatare de Crimée : A Journey Through Time (UkraineWorld) ;
- Des critiques littéraires sélectionnent les 15 meilleurs livres ukrainiens du 21e siècle (Chytomo) ;
- Vitalii Poberezhnyi : Pourquoi la politique mémorielle de la Russie dans les territoires occupés laisse certains monuments ukrainiens debout (The Kyiv Independent) ;
- Yaryna Grusha : I libri e i girasoliIl mio viaggio identitario alla ricerca delle biblioteche imbattibili d’Ucraina – en italien (Linkiesta).
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