Le comité France de soutien à Monjib, Radi, Raissouni, s’élève contre la peine qui a été infligée à Omar Radi et Imad Stitou par la Cour d’appel de Casablanca ce 19 juillet 2021 :
1 an de prison dont six mois avec sursis pour le journaliste Imad Stitou qui était témoin dans l’affaire qui oppose Hafsa Boutahar à Omar Radi et qui s’est retrouvé accusé de complicité et maintenant condamné : preuve que la justice a perdu son indépendance et fonctionne de concert avec la police politique qui fait la pluie et le beau temps dans ce pays !
6 ans de prison ferme à l’encontre d’Omar Radi pour viol et espionnage alors qu’il a été lui-même espionné par le pouvoir marocain grâce au logiciel d’espionnage Pegasus développé par la société israélienne NSO, comme l’ont affirmé des ONG spécialisées telles Amnesty international, et aussi beaucoup de médias internationaux (The Guardian, Le Monde, Médiapart, etc.) : preuve que les mêmes forces occultes savent manœuvrer pour manipuler et instrumentaliser les révélations faites non seulement par les journalistes marocains dont le pouvoir est en train de faire des martyrs, mais aussi par les ONG internationales de défense des droits humains.
En l’état, ce procès n’est pas équitable, il est l’un des procès politiques déguisés en procès criminel et de droit commun.
Nous sommes solidaires des journalistes emprisonnés, des avocats assurant leur défense, de leurs familles, et nous réitérons notre demande de remise en liberté immédiate de Omar Radi, Soulaiman Raissouni, Taoufik Bouachrine, Imad Stitou, Nouredine Aouaj et de tous les prisonniers politiques et d’opinion.
Nous exigeons que le Maroc, qui est en train de s’isoler sur la scène internationale et d’altérer son image à l’extérieur, respecte sa propre Constitution et les textes de droits internationaux et nous disons stop à une gouvernance par la terreur.
Paris, 20 juillet 2021
Comité France de soutien
Jean-Philippe DOMECQ, Président au PEN Club français du Comité des écrivains persécutés.