Accueil des auteurs persécutés
En 1995, au cours d’une réunion qui s’est tenue le 31 mai à Strasbourg le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe (qui regroupe plus de 400 villes appartenant à ses 34 États membres) a adopté à l’unanimité une charte des villes refuges en faveur des écrivains persécutés, élaborée par le Parlement international des écrivains (PIE).
Cette charte prévoyait la signature d’une convention entre chaque ville et le PIE, au terme de laquelle les villes s’engageaient à accueillir un écrivain parrainé par le PIE en lui fournissant un logement et une bourse mensuelle.
Les premiers écrivains bénéficiaires de cet accord furent la Bangladaise Taslima Nasreen et l’Algérien Mohammed Magani, qui s’installèrent à Berlin.
Le réseau des villes refuges, dont l’idée avait été lancée en novembre 1994 à Strasbourg par Salman Rushdie, Daniel Tarschys (alors secrétaire général du Conseil de l’Europe) et Catherine Trautmann (alors maire de Strasbourg), comprenait Almeria, Amsterdam, Berlin, Caen, Göteborg, Helsinki, Strasbourg et Valladolid, Avignon, Barcelone, Berne, Bologne, Cologne, Düsseldorf, Lausanne, Salzbourg. Aujourd’hui l’initiative a été reprise par une association norvégienne l’Icorn et Paris a accepté d’y contribuer.
L’Icorn réunit 55 villes, à majorité européenne, qui « s’engagent à soutenir des écrivains menacés et persécutés dans leur pays d’origine durant une période d’une à deux années ».
Depuis 2006, le Réseau international des villes de réfugié (L’ICORN) organisation indépendante de villes et de régions offre un abri aux écrivains, journalistes et artistes menacés de persécution, dans le but de promouvoir la liberté d’expression.
Le Pen international s’est associé à plusieurs occasions à la démarche de l’Icorn.
Le Pen Club de France a sollicité la ville de Paris en faveur du poète ouïghour Merdan Eheteli et ferait de même avec les écrivains turcs qui seraient expulsés par le gouvernement Erdogan. Une procédure du même type sera conduite pour l’écrivain palestinien Ashraf Fayad actuellement encore détenu en Arabie Saoudite.