Libérez Hossein Ronaghi !
Le Comité de défense des auteurs en danger
du PEN Club français alerte :
La vie de Hossein Ronaghi est en danger
Le 24 septembre dernier, à la suite d’une arrestation musclée par des agents en civil des forces de sécurité, Hosseïn Ronaghi a été enlevé devant le bureau du procureur de la prison d’Evine à Téhéran, alors qu’il était venu se présenter à une convocation de celui-ci. Quelques jours plus tard, il réapparut en prison.
Ce journaliste, blogueur et ancien prisonnier politique iranien qui avait déjà passé plus de neuf ans dans les geôles de la République islamique, observe depuis ce jour une grève de la faim partielle et son état de santé n’a cessé de s’empirer.
Le 14 novembre, à la suite de fortes convulsions dues à des insuffisances rénales mais aussi pulmonaires, et à une hypoglycémie aggravée, les autorités carcérales décident de transférer Hosseïn Ronaghi à l’hôpital Dey de Téhéran. Mais après avoir quitté l’enceinte de la prison, ils changent soudain de destination sans prévenir ses proches et disparaissent dans la nature.
Ne trouvant pas leur fils à l’hôpital annoncé, ses parents alertent la population sur les réseaux sociaux de la disparition de celui-ci. A peine une heure plus tard, des centaines d’habitants de Téhéran affluent vers l’hôpital Dey dans l’espoir d’avoir des nouvelles de ce militant des droits de l’homme.
Le soir-même, sous la pression populaire, les autorités font réapparaitre Hossein dans un autre hôpital appartenant aux Gardiens de la Révolution et autorisent ses parents à lui rendre une brève visite. D’après le témoignage de ces derniers, leur fils s’y trouvait dans une chambre sans aucun équipement médical, ne bénéficiant, malgré son état critique, d’aucun soin.
L’absence de traitement et la pression incessante de son tortionnaire-interrogateur, font que Hossein Ronaghi, en grève partielle de la faim, décide alors d’arrêter de boire, exigeant son retour immédiat à la prison.
Finalement transféré à l’infirmerie de la prison d’Évine, Hosseïn, dont les deux jambes ont été cassées sous la torture, est gardé en permanence dans un fauteuil roulant, dans des conditions d’une cellule d’isolement.
Il faut rappeler qu’après plus de 55 jours de grève de la faim, tout retour à l’alimentation de Hosseïn doit se faire sous surveillance médicale stricte, sinon sa vie serait en danger.
De retour ces dernières vingt-quatre heures dans la section N°4, « l’état de santé de Hosseïn s’est gravement empiré », déclare aujourd’hui sa sœur, Sakineh Ronaghi, ajoutant que « d’après ses médecins ses heures sont comptées ».