Empêcher un acte barbare portant atteinte aux droits de l’homme d’être commis par nos démocraties
Le PEN Club français alerte avec la plus grande vigueur les gouvernements de l’Union européenne et du Conseil de l’Europe et interpelle tout particulièrement le gouvernement de Grande-Bretagne pour que ne soit pas commis l’irréparable au regard de la Déclaration des droits de l’homme de 1948 : l’extradition du journaliste Julian Assange vers les États-Unis où il serait interné jusqu’à la fin de sa vie et risquerait de subir d’abominables tortures censées lui faire donner d’éventuelles sources non encore identifiées concernant les informations qu’il avait publiées via sa plateforme WikiLeaks.
Le PEN Club français qui fête, comme son homologue, le PEN Club anglais, son centenaire, demande instamment à la ministre de l’intérieur de Grande-Bretagne, Madame Priti Patel de ne pas signer l’extradition de Julian Assange.
Julian Assange est maintenu depuis trop longtemps dans des conditions inhumaines en cellule d’isolement et après que de nombreux medias du monde entier ont loué son entreprise courageuse consistant à mener à l’ère du numérique un combat digne des combats que menait la presse il y a plus d’un siècle, la communauté internationale l’a en partie abandonné sous le poids des pressions exercées par les États-Unis. La Grande-Bretagne ne doit signer sous la pression l’arrêt de mort de ce défenseur de la liberté de la presse en l’extradant vers les États-Unis.
Cet homme épris de liberté, défenseur d’une idée généreuse et hautement humaniste, plaçant les valeurs de la paix, de la liberté d’expression, de la liberté de la presse au-dessus de tout, mérite d’être sauvé et enfin libéré et protégé pour avoir osé porter à connaissance les nombreux abus et les actes illégaux qui peuvent être commis dans le monde au nom de la soi-disant raison d’État.
Le Comité directeur du PEN Club français
26 avril 2022