Remise du Grand Prix de la Critique Littéraire du PEN Club français

Le Grand Prix de la Critique Littéraire sera remis à Maïa Hruska le

Jeudi 12 décembre à 18 heures

au

Centre tchèque de Paris

Salle Janáček

18 rue Bonaparte – 75006 Paris

Programme de la soirée

  • présentation des oeuvres des auteurs primés Maïa Hruska et Alain Vergnioux
     
  • lecture : acteur et metteur en scène Charles Gonzales 
     
  • vente de livres et séance de dédicaces

paris@czechcentres.cz

Le Centre tchèque accueillera la remise du Grand Prix de la Critique Littéraire du PEN Club français à Maïa Hruska, écrivaine d’origine franco-tchèque. Le prix sera décerné à l’auteure pour son essai Dix versions de Kafkapublié en septembre 2024 chez Grasset. L’auteure a déjà reçu le Prix Transfuge du Meilleur essai et le Prix Malraux de l’essai sur l’art pour son essai, et a été sélectionnée pour les prestigieux Prix Femina, Prix Médicis et Prix Renaudot.

À propos de l’auteure : Maïa Hruska

Née en 1991 au sein d’une famille franco-tchèque, Maïa Hruska a grandi en Allemagne et vit aujourd’hui à Londres. Dix versions de Kafkaest son premier essai.

À propos du livre : Dix versions de Kafka

Que devient l’œuvre d’un écrivain lorsqu’il est traduit, surtout s’il s’appelle Franz Kafka ? Au milieu des années 1920, dix écrivains font éclore ses œuvres hors de la langue et du lieu où il les avait conçues, et les sauvent de l’oubli auquel les autorités soviétiques et nazies les avaient condamnées. Pendant plusieurs décennies, Kafka n’existera principalement qu’en traductions, via d’autres voix que la sienne. Un comble pour cet écrivain devenu aphone avant de mourir de la tuberculose en 1924.  

Les premiers traducteurs de Kafka ne le deviennent pas par hasard, mais par nécessité ou amour. Paul Celan et Primo Levi le traduisent à leur retour des camps, respectivement en roumain et en italien. Bruno Schulz le traduit en polonais, avant d’être abattu en pleine rue par un SS  ; Milena Jesenská très amoureusement en tchèque avant d’être déportée  et Jorge Luis Borges en espagnol avant de perdre la vue. Ses traducteurs russes, contraints à la clandestinité, demeureront anonymes. Son traducteur français, Alexandre Vialatte, décèle en lui une nouvelle forme d’hilarité. Quant au poète Maleykh Ravitsch, il le traduit en yiddish après la guerre pour un lectorat qui a quasiment disparu.

Tous ses traducteurs propulsent l’œuvre de Kafka sur la scène du monde en y projetant quelque chose d’eux-mêmes. Chacun peut, à sa façon, s’écrier : « Josef K, c’est moi. »

Dans cet essai érudit mais vivant, Maïa Hruska tire le fil des échevaux littéraires et politiques du vingtième siècle  : analysant la manière dont Kafka est devenu Kafka, elle éclaire subtilement l’Europe d’aujourd’hui à la lumière de celle d’hier.

À propos du Grand Prix de la Critique Littéraire du PEN club français

Le Grand Prix de la Critique Littéraire a été créé en 1948 par Robert André, écrivain, critique littéraire et président de l’Association Internationale des critiques littéraires. Il a récompensé de nombreux auteurs de premier plan et entend promouvoir une critique littéraire de qualité.

Depuis sa refondation en 2000 par l’écrivain et poète Jean-Luc Favre, alors trésorier du Pen Club Français, il est remis chaque année, au mois de décembre, à l’auteur d’un essai littéraire paru dans l’année.

Le grand Prix de la Critique Littéraire est présidé par Sylvestre Clancier, son jury est aujourd’hui constitué d’Élisabeth Barillé, Constance Chlore, Sylvestre Clancier, Béatrice Commengé, Cécile Guilbert, Eric Faye, Jean Orizet, et Patrick Tudoret.

Il a notamment été attribué à Claude Burgelin, Lionel Ray, Jean-Pierre Martin, Gérard Macé, Elisabeth Badinter, Violaine Gelly et Paul Gradvohl, Marie-Claire Bancquart, Marc Petit. 

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