Table-ronde animée par Jean-Philippe Domecq et Jean-Michel Besnier, pour le PEN Club français.
Avec : Jean-Claude Monod, pour son livre La Raison et la Colère, Un hommage philosophico-politique à Jacques Bouveresse, éd. du Seuil,
et
Pascal Ludwig, philosophe de la logique et du langage à Sorbonne Université, co-auteur de La Philosophie des sciences au XXe siècle, éd. Flammarion.
A la faveur de la parution du livre de témoignage et de réflexion de Jean-Claude Monod, La raison et la colère, un hommage philosophico-politique à Jacques Bouveresse, on restituera l’apport de ce philosophe auquel les lecteurs français durent entre autres la lecture de Wittgenstein et de Karl Krauss, et dont l’œuvre fut insuffisamment suivie par la presse à partir de l’avènement de la Pensée-spectacle parce qu’il en a tôt démonté la faiblesse envahissante. En cela perpétuant la précoce lucidité de Krauss sur l’inculture désormais dominante de la culture médiatisée. Quant au « Nietzsche de gauche » des années 70, il n’a pas fait bon non plus pour Bouveresse d’y voir clair contre Foucault, Deleuze et Derrida ; ce fut avant sa mort en 2021 le sujet de son dernier livre paru, en lisière de son œuvre, Les Foudres de Nietzsche et l’aveuglement des disciples, éditions Hors d’atteinte.
Jacques Bouveresse donc : hautes tenue critique et teneur philosophique.
On n’oubliera pas, cependant, que Bouveresse, qui souscrivait à la conception thérapeutique de la philosophie défendue par Wittgenstein, n’a jamais désespéré de la vérité ni douté de la vertu des mathématiques pour en établir la nécessité. S’il refusait de se dire « épistémologue », il a néanmoins défendu un réalisme scientifique qui lui accorde une position déterminée parmi les philosophes des sciences. Pascal Ludwig en fera sans doute la démonstration.
Au PEN Club français – Hôtel Blémont – 11 bis rue Ballu 75009 Paris
Entrée par la porte située au fond de la cour à droite